Traitements du paludisme
1) Les traitements contre le paludisme.
a) Les insecticides.
Le paludisme peut s’attaquer de plusieurs façons. La première manière est de s’en prendre directement aux moustiques.
Pour cela de nombreux insecticides ont été utilisés. De ce fait, le paludisme a été éradiqué en Europe, par l’assèchement des marais, mais surtout par l’épandage massif de DDT. Cependant, cette manière préventive de traiter le paludisme reste limitée : en effet, ces insecticides sont très puissants et ont suscité de nombreuses interrogations quand à leurs impacts environnementaux.
De plus, leurs pulvérisations massives ont entraîné la disparition accidentelle de certaines espèces (en particulier d’abeilles). Le problème le plus important est également que certains moustiques ont développé une résistance au DDT (du fait de son utilisation massive). A cause de ces nombreux problèmes, les gouvernements ont interdits l’utilisation de ces produits.
b) Les médicaments.
La deuxième méthode pour lutter contre le paludisme est l’utilisation de médicaments. Le paludisme a tout d’abord été traité par une molécule : la quinine, qui est la molécule de base, la plus utilisée. Cependant l’utilisation massive de quinine synthétique pendant la seconde guerre mondiale a entraîné l’apparition de souches résistantes.
La chloroquine a été largement utilisée en tant que traitement préventif ainsi que pour soigner les pathologies bénignes et en médicament de première instance. Là aussi, le moustique a développé une résistance forte à la chloroquine. Elle est utilisée dans les régions non chloroquino-résistantes où elle est mélangée à d’autres médicaments tels que la quinine, la méfloquine, l’artémisine. La méfloquine est elle aussi dérivée du fait de la résistance aux autres traitements, elle est utilisée comme traitement curatif et préventif (il existe des souches résistantes en Asie du Sud-est).
Le dernier médicament trouvé est l’artémisine (et ses dérivés). Cependant le traitement est relativement nouveau. Toutes ces molécules, ont pour but de prévenir ou de guérir. Mais elles sont utilisées de façons spécifiques du fait de plusieurs facteurs. Le principal étant d’éviter l’élargissement et le développement des foyers de résistances.
Il y d’autres manières préventives telles que la formation des médecins ainsi que par exemple la distribution de moustiquaires pour permettre de se protéger du moustique.
On peut résumer la lutte antipaludique avec cet extrait provenant de l’OMS :
« Pour lutter contre le paludisme, deux éléments de base de la prise en charge sont déterminants : la précocité du diagnostic et la rapidité du traitement. Un traitement précoce et efficace de cette maladie peut abréger la durée de l’infection et prévenir les complications, y compris la grande majorité des décès. L’accès à la prise en charge de cette maladie ne doit pas être considéré seulement comme une composante de la lutte antipaludique, mais aussi comme un droit fondamental pour toutes les populations à risque.
L’utilisation inappropriée des antipaludiques au cours du siècle dernier a contribué à la propagation de la résistance des parasites palustres à des médicaments comme la chloroquine, d’où une augmentation des taux de morbidité et de mortalité. Au cours de la dernière décennie, une nouvelle famille d’antipaludiques, les associations médicamenteuses comprenant de l’artémisine, a soulevé de nouveaux espoirs dans la lutte contre le paludisme. »