D) Diagnostique
Le diagnostic d’un paludisme simple ou grave est important.
Le but d’un tel diagnostic permet principalement un recours inutile aux médicaments, précieux dans les zones à forte transmission.
Un bon diagnostic se doit d’être d’une grande sensibilité et spécificité.
Il s’appuie principalement sur deux éléments : les critères cliniques (voir Les signes de la maladie) de la maladie, et sur l’examen parasitologique, qui détecte la présence d’hématozoaires dans le sang.
Ces analyses ont plusieurs buts : elles permettent de certifier que le malade est atteint, mais prévient aussi une exposition inutile aux antipaludiques. Deux principales méthodes demeurent :
a) Examen au microscope optique
Ce procédé reste le plus sûr de par sa grande sensibilité et spécificité.
Lors d’une analyse en laboratoire, le sang du patient est prélevé et étalé sur une lame colorée pour être ensuite examiné au microscope optique. L’espèce de plasmodium peut être mise en évidence grâce à ces analyses. On peut également déterminer la parasitémie, c’est-à-dire le pourcentage de globules rouges infectés par l’espèce Plasmodium, et donc l’état d’avancement de la maladie.
b) Les Tests de Diagnostic Rapide ou TDR
Ces tests sont souvent utilisés en diagnostic de confirmation lorsque le recours à l’analyse au microscope n’est pas possible. Ils sont de nature différente Ces tests sont cependant plus coûteux, contrairement à l’analyse au microscope, et ont pour défaut une sensibilité aux températures élevées et à l’humidité, souvent présentes dans les zones de transmission faible ou instable.
Le choix de l’une ou l’autre solution dépend d’un certain nombre de facteurs : zone de transmission, espèces de plasmodium les plus couramment rencontrées dans celles-ci, de la gravité supposée de la maladie chez l’individu…
Les problèmes actuels à ce niveau sont la grande variété des critères cliniques. Pour le paludisme simple notamment, les symptômes cliniques étant peu spécifiques, le diagnostic se rabat souvent sur l’examen microscopique. Cependant, les méthodes parasitologique se sont pas forcément disponibles dans certaines régions reculées, rendant difficile toute la démarche de soin.